dimanche 5 septembre 2010

Fin des vacances, début du marathon





Cinq semaines et demie loin de la maison. Je n'avais pas fait cela depuis très très très longtemps. Je devais être à la retraite mais le programme a changé. Je suis rentrée un jour après la rentrée des classes pour me mettre à courir. Pourtant je suis de plus en plus convaincue qu'il fallait que je prenne ma retraite: Thomas arrive , maman a besoin de moi de temps à autre, je voudrais voyager et j'aimerais pratiquer plus en arts plastiques.

J'ai passé le plus clair de mes vacances avec maman, 90 ans, habituée d'être seule. Ça fait plaisir, à elle et à moi, mais ça dérange, là encore et elle et moi: comment serais-je moi à cet âge? La question est un peu inutile. En la regardant, je me vois! Reste à faire en sorte que les bons côtés soient encore mieux et que je réussisse à gommer les mauvais.

J'ai pris un avant goût de la randonnée. Deux fois 15 km du GR du littoral entre Calais et Boulogne, avec Isabelle, un sac à dos de journée et logement à St-Idesbald. Bob nous conduisait et nous ramenait. Les paysages étaient magnifiques.
Mais je n'ai pas pu comme je le voulais cheminer en silence. J'aimerais continuer mais cette fois, en silence, avec un gros sac et un gîte d'étape différent chaque soir.

Et à propos de ce blog qui devait être une réflexion sur la soixantaine et qui devient un journal et encore un journal où je m'autocensure tellement qu'il manque d'intérêt même pour moi.

Je n'ose pas dire ce que je pense mais peut être ne suis-je pas assez sûre de ce que je pense: du vieillissement pas toujours drôle, de la solitude au sujet de laquelle je suis si ambigüe, des amis et amies qui me nourissent mais lisent peut être aussi ces textes, du travail que j'aime et de celui que je fais par devoir, des collègues parfois mesquins, du temps qui passe.

Alex et Anne sont maintenant mariés. Quelle fête magnifique. Mais en même temps, j'ai un sentiment de perte. La mère de Louise H. a un jour dit à sa fille: les amies sont plus importantes que la famille. Je comprends et j'acquiesce. Mes enfants seront toujours là pour moi mais je passe désormais après leur propre famille. Normal mais pas facile ... Heureusement que mes amis et amis eux restent! Là encore vieillir sera sûrement plus souvent apprendre et accepter d'assumer des pertes que des gains.