vendredi 1 février 2008





15h30, presque l'heure du thé.
Début de tempête, bien à l’abri dans mon igloo. Je m’apprête à regarder tomber la neige pendant 48 heures.

Samedi, j’ai eu 60 ans. Enfants et amis m’ont incroyablement gâtée. La maison est encore pleine de ballons et de bouquets et ma tête de mots d’amour. Merci la vie !

Plus je travaille, plus je réfléchis, plus j’ai l’impression de me retrouver à la place de l’architecte dans la citation qui suit. Imaginez après près de 38 ans de carrière. J’ai ajouté, entre parenthèses, d’autres «métiers» pour que ce texte corresponde mieux à ma réalité. Vieillir, est-ce synonyme de douter ?

«Un architecte (un praticien) est un homme qui sait très peu de choses sur un très grand nombre de sujets et qui, progressivement, en sait de moins en moins sur un nombre toujours plus grand de choses, jusqu'à ce qu'il ne sache pratiquement plus rien sur à peu près tout...

Au contraire, un ingénieur (un chercheur) est un homme qui sait beaucoup de choses dans des domaines très limités et qui, au cours de sa vie professionnelle, en sait de plus en plus sur des sujets de plus en plus limités, jusqu'à ce que, finalement, il sache pratiquement tout sur à peu près rien...

Un entrepreneur (l’étudiant au doctorat) commence par savoir tout sur tout mais finit par ne plus rien savoir sur rien, tout comme il commence à ne rien demander sur tout, mais finit par tout demander sur rien...

Le Maître de l'Ouvrage (autrement dit, le client) (l’étudiant de premier cycle), qui ne sait rien sur rien, laisse entendre que ceci est dû, en ce qui le concerne, à la fréquentation des Architectes, des ingénieurs et des entrepreneurs...

En particulier, le surveillant du Maître de l'Ouvrage (le fonctionnaire du Ministère de l’éducation) qui, au début de sa carrière peut croire qu'il surveille tout sur son chantier, finit par se rendre compte que ce que les Architectes et les Ingénieurs lui demandent de surveiller est de plus en plus soumis à la bonne volonté de l'entrepreneur, lequel lui en cache de plus en plus, si bien que le surveillant finit par tout surveiller sur pratiquement rien et par ne rien surveiller sur à peu près tout…»

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